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Association alliance féminine : Faire de l’indépendance financière de la femme une réalité

lundi 8 mars 2021

Accompagner les femmes peu ou pas scolarisées à accéder à un emploi décent et sécurisé. C’est la noble mission de l’Association alliance féminine (AFEM). Mise sur pied dans les années 2000, l’AFEM œuvre au quotidien à faire de l’indépendance financière de l’autre moitié du ciel une réalité, à travers des activités génératrices de revenus. L’association vient d’ajouter une autre corde à son arc : la formation des jeunes filles et femmes dans divers métiers ainsi que la promotion des droits humains, notamment la défense des droits des femmes. Membre fondatrice de l’AFEM, Gisèle Dabré née Tiendrébéogo, est à la tête de l’association depuis quelques années. Avec elle, nous en apprenons davantage sur la vie de l’association, ses principaux défis quotidiens ainsi que les perspectives envisagées. Dame Dabré a aussi partagé avec nous sa vision sur des questions touchant à la promotion de la femme telle le quota genre ainsi que la célébration de la journée internationale des droits des femmes.

L’Association alliance féminine est née de la volonté d’améliorer les conditions de vie des femmes. En effet, ayant fait le triste constat des difficiles conditions socio-économiques des femmes peu ou pas scolarisées, les membres fondateurs de l’AFEM ont voulu apporter leur contribution pour changer les choses, en mettant sur pied une organisation qui, par la création d’activités génératrices de revenus, va contribuer au mieux-être des femmes. C’est ainsi qu’avec les différents membres, des produits cosmétiques et de nettoyage sont fabriqués et commercialisés dans une boutique appartenant à l’association. Les membres qui mènent des AGR, sont aussi appuyés dans la promotion de leurs activités.

Pour la présidente de l’AFEM, Gisèle Dabré, ne pas être diplômée ne devrait pas constituer un obstacle au droit à un emploi décent et sécurisé. Car s’il est important de défendre les droits des femmes à travers des plaidoyers et des activités de communication, il est indéniable qu’une indépendance financière leur permettrait de mieux jouir de leurs droits. C’est pourquoi, l’association, dans sa nouvelle stratégie, s’est engagée dans la formation des jeunes filles et femmes dans divers métiers qu’elles exercent déjà, mais qui nécessitent d’être professionnalisés. Il s’agit du nettoyage, de la restauration, du repassage, de la fabrication de savon liquide ainsi que du ménage dans les familles et lieux de service.

La présidente de l’association est convaincue que si ces métiers sont effectués avec professionnalisme, les femmes pourront tirer leur épingle du jeu et bénéficier de revenus décents. C’est pourquoi, avec ses collaborateurs, elle ne ménage aucun effort pour acquérir à sa cause des partenaires qui voudraient bien l’accompagner, afin qu’une formation de qualité soit offerte à environ 150 femmes et jeunes de la province du Kadiogo et des villages environnants.

Dans cette lutte pour la défense des droits des femmes et leur accès à des emplois sécurisés, Gisèle Dabré reste persuadée que la contribution des hommes est non négligeable. En effet, elle soutient qu’ils peuvent constituer un obstacle en empêchant la femme de mener une AGR. Ils peuvent aussi, d’après elle, être d’un soutien inestimable en accompagnant la femme dans la réalisation de ses activités. C’est pourquoi, dans le cadre du projet « Voix et leadership des femmes » que AFEM met en œuvre avec le soutien de OXFAM Burkina, des causeries seront menées avec les hommes, sur la nécessité de soutenir les femmes afin qu’elles puissent mener des AGR. « Quand les femmes travaillent, les retombées économiques profitent à toute la famille et améliorent les conditions de vie du ménage », foi de Gisèle Dabré.

Parce que l’engagement des femmes en politique a besoin d’être boosté, la présidente de l’association apprécie à sa juste valeur cette discrimination positive qu’est la loi sur le quota genre, instaurée pour assurer une meilleure représentativité des femmes. Seulement, elle déplore le fait que les partis politiques trainent toujours le pas quant au positionnement des femmes sur les listes électorales. C’est pourquoi, elle pense qu’il faudrait que des actions fortes soient posées par les plus hautes autorités, en vue d’une meilleure mise en œuvre de cette loi.

Se prononçant sur la célébration de la journée mondiale des droits des femmes, Gisèle Dabré estime qu’elle doit constituer une occasion de réflexion sur les difficultés qui se posent à l’amélioration des conditions de la femme. Les femmes devraient, de son avis, saisir cette occasion pour identifier des activités à mener et des résultats à atteindre, et se donner des délais pour agir sur le terrain afin de pouvoir changer la donne.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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