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Gestion des menstrues : Des serviettes hygiéniques made in Burkina
lundi 14 janvier 2019
La survenue des menstrues reste une période sensible chez la femme. Sa mauvaise gestion peut être à l’origine d’infections pendant ou après les règles. Une startup burkinabè, Palobdé Service, sonne le retour aux serviettes faites de morceaux de pagnes, en lançant sur le marché des serviettes hygiéniques lavables. L’objectif est de contribuer à l’amélioration de la santé de la reproduction de la femme et à la préservation de l’environnement.
Des serviettes hygiéniques lavables made in Burkina. L’idée est de jeunes burkinabè qui ont choisi d’innover en utilisant le pagne tissé Faso dan fani dans le processus de fabrication des serviettes de protection des femmes. Le choix du Faso dan fani se justifie par le fait que ce pagne est fait de coton mais aussi par la volonté de promouvoir l’identité culturelle du pays.
« L’idée de confectionner ces serviettes hygiéniques lavables vient du constat que beaucoup des serviettes hygiéniques vendues dans nos boutiques ne contiennent pas du coton mais plutôt du papier recyclé. Ce qui est dangereux pour la santé des femmes », nous a confié Emilie Kyendrébéogo, directrice de Palobdé Services.
L’histoire d’Adèle
« Quand j’ai entendu l’histoire de la jeune fille nommée Adèle qui a perdu sa protection hygiénique pendant la récréation et ses camarades se sont moqués d’elle jusqu’à ce qu’elle pleure, j’ai décidé de faire quelque chose pour les filles », a renchéri Emilie Kyendrébéogo. La startup, dans cet élan, entend donc créer un environnement où les menstrues ne constituent plus un handicap pour l’épanouissement des femmes et des jeunes filles.
« Les pratiques ancestrales dans la gestion des menstrues sont saines »
Une étude réalisée par PMA montre que 65% des femmes au Burkina Faso n’ont pas ce qu’il faut pour prendre soin de leurs menstrues. Pourtant, les pratiques ancestrales dans la gestion des menstrues sont saines, rassure Emilie Kyendrébéogo. La startup met à la disposition de la gent féminine des kits ordinaires de trois serviettes, s’élevant à 5 000 F CFA l’unité.
Pour l’heure, des tests cliniques n’ont pas encore été réalisés sur lesdites serviettes. « Des structures habilitées au contrôle de ces produits n’existent pas au Burkina Faso », regrette la directrice de Palobdé Service.