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MINISTERE DE LA SANTE : Réduire le taux de VIH mère-enfant à moins de 5% d’ici à 2015

lundi 26 mai 2014

Il s’est ouvert le mardi 5 juillet 2011 à Ouagadougou un atelier national de consensus sur le programme de Prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME) 2011-2015. L’objectif poursuivi à travers le présent programme est d’arriver à réduire le taux de transmission résiduelle du VIH de la mère à l’enfant à moins de 5% en fin 2015.

Le ministère de la Santé a réuni le mardi 5 juillet 2011 les acteurs intervenant dans la lutte contre le VIH/Sida de la société civile, les ONG et les associations, les partenaires techniques et financiers autour d’un atelier national de consensus sur le programme de Prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME) 2011-2015. Lequel atelier a pour objectif de réduire le taux de transmission résiduelle du VIH de la mère à l’enfant à moins de 5% en fin 2015. Le programme de prévention de la transmission mère-enfant du VIH a été initié en 2000 par le gouvernement burkinabè avec le premier programme qui couvrait la période 2001-2005.

La mise en œuvre de ce premier programme a débuté en 2002 dans trois districts pilotes et s’est progressivement étendue à d’autres districts du pays. En 2006, un second programme pour la période 2006-2010 a été élaboré et a permis d’engranger des résultats satisfaisants selon l’évaluation. C’est ainsi qu’en fin 2010, tous les districts sanitaires du pays ont mis en œuvre la PTME et cela dans 1 492 formations sanitaires sur un total de 1 614, soit 92%. Dans ces formations sanitaires, le programme a permis de dépister de 2006 à 2010 un total de 997 565 femmes enceintes dont 14 111 d’entre elles ont été testées séropositives et prises en charge pour la prévention de la transmission mère-enfant.

Ces résultats ont été obtenus sur la base des enquêtes menées auprès de ces 1 492 formations sanitaires. Les résultats ont révélé que l’adhésion des femmes enceintes au test du VIH est passée de 29% en 2002 à 56% en fin 2010. Toujours dans le cadre de ces résultats, on note qu’au moins 90% des couples mère-enfant suivis dans les formations sanitaires ont reçu des Antirétroviraux (ARV) pour réduire le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant.

D’un taux de 35% en 2006 à 3,3% en 2010 de la transmission mère-enfant

Le taux de transmission résiduelle est de 3,3% selon l’étude menée en 2008. Le ministre de la Santé, Adama Traoré, a souligné que le fait que la PTME soit parvenue à réduire le taux de 35% à 3,3% est véritablement une avancée très importante et de souhaiter que d’ici à 2015, on puisse atteindre un taux de 0%. Les ambitions du programme pour la période 2011-2015 est d’accroître un meilleur accès au dépistage du VIH des femmes en âge de procréer utilisatrices des services de planification familiale, l’augmentation du taux de dépistage des femmes enceintes vues en CPN, la prise en charge conformément au protocole des femmes enceintes dépistées séropositives, la prise en charge conformément au protocole des enfants nés de mères dépistées séropositives et le diagnostic précoce du VIH chez les enfants nés de mères séropositives.

L’objectif majeur de la centaine de participants au présent atelier est de leur permettre de se focaliser sur le nouveau protocole proposé qui est décliné en option A (prophylaxie à base d’AZT) et en option B (trithérapie en prophylaxie) ainsi que sur les stratégies et activités de mise en œuvre. Cet atelier va également permettre de recueillir l’avis des différents acteurs sur le document et obtenir leur engagement pour sa mise en œuvre. Pour le Pr Adama Traoré, ministre de la Santé, la prévention de la transmission du VIH mère-enfant demeure une priorité de son ministère.

Pour lui, il serait important que la PTME puisse ratisser large auprès des femmes afin que celles qui seront enceintes soient testées et prises en charge. La directrice de la santé de la mère et de l’enfant, Djénéba Sanon/Ouédraogo, a fait savoir que 90% des enfants infectés le sont par leur mère. Si nous voulons un Burkina sans VIH/Sida, il faudra travailler à faire annuler ces 90% de transmission mère-enfant. Pour elle, c’est un programme très important car au-delà de la prévention, c’est la santé de la mère et de l’enfant qui sera améliorée. Elle a confié que le VIH intervient dans la mortalité maternelle et néonatale. Le ministre de la Santé, dans son discours d’ouverture, n’a pas manqué de saluer les partenaires techniques et financiers qui accompagnent ce programme, notamment l’Unicef, l’OMS et le FNUAP. Parmi les voies de transmission du VIH/Sida figurent la transmission verticale qui correspond à la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

Cette transmission peut se faire au cours de trois périodes que sont la grossesse, l’accouchement et l’allaitement. Le présent programme va couvrir 76 activités et coûtera la somme de près de 14 milliards 700 millions de F CFA. Une évaluation à mi-parcours sera faite en fin 2013.

Ambèternifa Crépin SOMDA (Collaborateur)

Le Pays

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