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Education : Quelles astuces pour mieux assurer la responsabilité parentale dans une famille monoparentale ?

lundi 7 septembre 2020

Les sociétés humaines sont en proie de nos jours à des crises profondes. La société est malade et les signes apparents sont l’angoisse, les scènes de violences, l’effritement des relations humaines, et j’en passe. Cet état de fait s’explique par la déstructuration de la famille, cellule de base de la société. La famille demeure une institution importante dans le fonctionnement de celle-ci à travers son rôle fondamental de socialisation et d’intégration sociale de l’individu. Préoccupée par cette situation, Pascaline TAMINI, ex Ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale affirmait en 2007 lors de la journée internationale de la famille que « la famille burkinabè est malade de notre individualisme, de notre égoïsme, de notre manque de tolérance et de solidarité ».

De plus en plus, la famille traditionnelle ou élargie fait place à celle nucléaire. De nouvelles types de famille font leur apparition surtout en milieu citadin, parmi lesquels la famille monoparentale. La monoparentalité n’est plus une exception, elle est devenue progressivement une réalité sociale en raison de la fragilité et de l’instabilité qui caractérisent les unions conjugales de nos jours. Par famille monoparentale, elle peut s’entendre comme une famille qui comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires.

En clair on fait référence ici aux parents qui élèvent seuls leurs enfants. Le plus souvent cette lourde responsabilité est assurée par les mères. L’augmentation très importante des familles monoparentales s’est réalisée en écho à un bouleversement de la société, à une modification profonde de ses repères et de ses mentalités. Le nombre de familles monoparentales s’expliquerait par les divorces ou les séparations de couple, la banalisation de l’union libre, la migration, le décès de l’un des parents et le statut de mère célibataire.

Concernant le premier facteur expliquant la monoparentalité à savoir le divorce ou la désunion des couples, il est bel et bien une triste réalité. En 2018, le seul tribunal de grande instance de Ouagadougou a enregistré plus de mille quatre cents (1400) demandes de divorce. Selon le PNEVF(Politique Nationale de l’Education à la Vie Familiale) il est de constat que près de la moitié des femmes en milieu citadin ont leur union dissoute avant le 5eme anniversaire de mariage. La hausse du nombre de divorce mérite une attention particulière. En tant que technicien des relations humaines, nous suggérons :

L’accompagnement des futurs couples par les services sociaux en particulier ceux des mairies à la vie conjugale afin de minimiser les ruptures au sein des couples. Pour les couples en instance de divorce ou déjà divorcés, il faudrait la culture de tolérance et de dialogue après la séparation. Cela implique que les enfants ne doivent pas être aliénés c’est-à-dire utilisés comme des objets de chantage.

Pour revenir aux cas des familles monoparentales, il faut dire que c’est une charge non negligeable pesant sur les épaules d’un seul parent. De ce fait, la gestion de la famille monoparentale exige du parent concerné un ultime don de soi, des sacrifices, des préservations. Conscient des difficultés que vivent ces familles, nous profitons de cette tribune pour proposer des conseils qui sont loin d’être exhaustifs à celles-ci en trois(03) points :

1. Développer une capacité organisationnelle

S’occuper d’une famille quand on est seul parent est stressant avec les exigences de la vie professionnelle. Pour ce faire une organisation rigoureuse s’impose. Cela revient à se faire établir un emploi de temps et prendre soin de se lever tôt. Pratiquement, il convient de hiérarchiser les taches et rayer de la liste ce qui n’est pas indispensable.

2. Développer un réseau social

Dans la monoparentalité, l’erreur à ne pas commettre est le repli sur soi et la solitude. Il est important de bien s’entourer. Les proches, les amis, la famille peuvent être d’un grand soutien pour assurer la garde des enfants et les conduire à l’école en cas d’indisponibilité. Les parents se trouvant dans cette situation peuvent se retrouver pour échanger sur les difficultés vécues en vue d’une partage d’expérience.

3. Développer les capacités des enfants à être autonome

L’autonomie selon les concepts usuels du secteur de l’action sociale est la « capacité pour un individu à acquérir et à conserver son indépendance vis à vis de son milieu ». Dans la famille monoparentale, les parents et les enfants constituent en quelques sortes une équipe qui doit s’entraider. De ce fait, les enfants doivent être habilités à faire eux-mêmes les taches leur concernant comme l’habillement, la vaisselle, la cuisine etc.

Karim OUEDRAOGO,
Elève Inspecteur d’Education Spécialisée à l’Institut National de Formation en Travail Social (INFTS)

Tel : 70718801/66405038

Email : aorema222@gmail.com

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