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Autonomisation des femmes : Un besoin de 42 milliards de FCFA pour la promotion de l’entreprenariat féminin

lundi 11 mai 2015

D’ici à l’horizon 2025, les femmes du Burkina pourront suffisamment s’autonomiser. C’est du reste la volonté manifeste du ministère de la Promotion de la femme et de genre à travers la validation de la stratégie nationale de promotion de l’entrepreneuriat féminin. Lundi 11 mai 2015, un atelier a été organisé à cet effet avec pour objectif de baliser les grandes orientations. L’ouverture des travaux a été présidée par la ministre dudit département, Bibiane Ouédraogo/Boni.

La nouvelle stratégie nationale de promotion de l’entrepreneuriat contient quatre (4) axes. Il s’agit de l’accès des femmes au moyen de production, de la création d’un cadre d’opportunité pour l’emploi et l’auto emploi des femmes et des jeunes filles, de la commercialisation des produits avec la création d’un marché viable et de la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel pour l’appui à l’entreprenariat féminin.
C’est un document qui a été élaboré par le ministère en charge de la Promotion de la femme et du Genre avec le soutien de la Banque Mondiale. Pour la réalisation des actions et activités contenus dans le document, le Ministère aura besoin de 42 milliards de FCFA. « Le budget sera soumis à un ensemble de partenaires. Certes l’Etat burkinabè va y contribuer si toutefois le document est adopté en Conseil des ministres. Mais, déjà, des partenaires tels que la Banque africaine de développement (BAD) est positionné pour accompagner la politique », précise la secrétaire générale du MPFG, Nathalie Sanwidi. La promotion de l’entrepreneuriat des femmes est, en effet, une préoccupation pour le ministère. Plus de la moitié de la population burkinabè, les femmes contribuent, à en croire Bibiane Ouédraogo/Boni, à l’essor de l’économie nationale à tous les niveaux : l’agriculture, l’élevage, les petits commerces, la production et la transformation, etc. « Elles occupent plus de 60% des activités de production », rappelle la ministre. Malheureusement, elles font face à un certain nombre d’obstacles qui constituent une barrière au rayonnement de leurs activités économiques. Entre autres barrières, le manque de garanties pour l’accès au crédit, le défaut de propriété des terres, le faible accès au moyens de production, les pesanteurs socioculturelles, les contraintes familiales, etc.

« Le faible niveau d’instruction des femmes et leur qualification, l’analphabétisme, l’absence de coordination des interventions dans les domaines de l’entrepreneuriat féminin », ne sont pas aussi à occulter, selon la ministre. D’où l’initiative de l’élaboration d’une stratégie nationale de promotion de l’entrepreneuriat féminin en passe d’être validée. Le document, à en croire Bibiane Ouédraogo/Boni, a pour vision : « un entrepreneuriat féminin dynamique, diversifié contribuant efficacement au développement du Burkina Faso à l’horizon 2025 ». Il constituera, du même coup, un cadre de référence pour toutes les interventions du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, et de l’ensemble des acteurs en matière d’autonomisation économique des femmes. Sa validation et son adoption par le Conseil des ministères –très prochainement- permettront, foi du ministre, de relever un grand défi dans le domaine entrepreneurial et assurera l’autonomisation économique des femmes et des jeunes filles. C’est donc, un atelier au cours duquel, les participants analyserons la pertinence des actions proposées, identifierons les forces et les faiblesses avant de proposer des mesures fortes pour renforcer les acquis et combler les insuffisances constatées. La stratégie, rassure la ministre, prendra en compte toutes les femmes du Burkina, sans exception.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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