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Burkina : Le 8-Mars vu par des sœurs religieuses

mercredi 13 mars 2024

Quelle est votre perception du 8-Mars ? C’est la question posée à des sœurs religieuses, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Ces actrices du développement social au Burkina Faso pensent, de manière générale, que le 8-Mars est l’occasion de valoriser le rôle et la place de la femme dans la société.

Sœur Véronique Kansono, directrice d’un centre de prise en charge de jeunes filles en difficulté à Kaya

« D’après ma petite conception, chaque année, l’humanité devrait faire un point pour voir quelle est son attitude vis-à-vis de la femme. La femme se bat, mais toute seule. Elle est ignorée et mise à l’écart, surtout dans notre milieu africain. Et pourtant, la femme est incontournable dans les familles. Cette journée est donc la bienvenue. C’est une occasion pour notre humanité de se rappeler que la femme joue un rôle important. J’appelle donc les femmes à occuper pleinement leur place dans la société. »

Sœur Joséphine Gouba

« Selon moi, c’est une journée offerte aux femmes afin qu’elles s’expriment. C’est une occasion que le monde entier offre à la femme pour s’exprimer sur les réalités qu’elle vit dans la société. C’est également une occasion pour elle de montrer au monde entier qu’elle existe de par ses œuvres pour l’avancement de tous. Si l’humanité existe, c’est grâce à la femme. »

Sœur Denise Zallé

« Dans les temps anciens, certains postes n’étaient réservés qu’aux hommes. Avec cette journée, la femme développe ses capacités. À l’occasion de cette journée, nous pouvons comprendre que la femme possède des qualités qui lui ont permis d’occuper les mêmes postes que les hommes. Développer ou montrer que la femme et l’homme sont égaux, c’est une réalité que nous ne pouvons pas admettre parce que l’homme est différent de la femme. Mais, les femmes peuvent occuper certains postes. Lors de cette journée, la femme prône certaines valeurs. Dans certains lieux, on organise des conférences, etc. afin que les femmes sachent qu’elles sont capables de faire quelque chose de bien et qu’elles possèdent des capacités qu’elles peuvent mettre au service de la société. Elles ne doivent pas rester dans un esprit de marginalisation, s’humilier ou se croire incapables de mener certaines activités. Au cours de cette journée, nous demandons aux hommes de valoriser les femmes afin qu’elles se sentent aimées et considérées. »

Sœur Pascaline Nadembega

« C’est une occasion pour mettre les femmes en valeur, montrer leurs capacités et leur importance dans la vie sociale, les valeurs qu’elles doivent développer pour leurs droits et surtout comment elles peuvent s’entraider pour réduire la marginalisation. C’est une journée symbolique, sinon en une journée, on ne peut pas lutter contre toutes les difficultés que les femmes rencontrent. C’est une occasion pour dire ce qu’elles attendent du monde et des hommes, ce qu’elles ont comme aspirations profondes. Cela doit se faire dans la vie de chaque jour. Elles ont de la valeur tout comme les hommes. Mais cela ne doit pas être une occasion pour montrer que la femme et l’homme sont égaux. Nous sommes différents. On ne peut pas faire une égalisation mathématique. Nous sommes différents et nous allons rester différents. Mais chacun joue son rôle, on peut se compléter. Il y a des activités réservées à la femme et d’autres réservées à l’homme. Mais de plus en plus, des activités qu’on disait réservées aux hommes, les femmes peuvent les faire également. »

Samirah Bationo
Lefaso.net

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