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Mutilations génitales féminines : Des résultats engrangés mais la lutte doit se poursuivre

jeudi 7 février 2019

Instaurée en 2003 par l’Organisation des Nations unies (ONU), la Journée internationale de la tolérance zéro à l’encontre des Mutilations génitales féminines (MGF) a été célébrée dans le monde ce mercredi 6 février 2019. Dans son message à cette occasion, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a renouvelé son appel à une action accrue, concertée et mondiale pour mettre fin aux MGF d’ici 2030 et garantir pleinement le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles.

Les Mutilations génitales féminines (MGF), communément appelées excision, sont reconnues au niveau international comme étant une violation des droits fondamentaux des femmes et des filles. Ces pratiques reflètent une inégalité enracinée entre les sexes et constituent une discrimination à l’égard des femmes et des filles. Dans son message, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) a soutenu que « ces pratiques violent également leurs droits à la santé sexuelle et reproductive, à la sécurité et à l’intégrité physique, le droit d’être à l’abri de la torture et de traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que le droit à la vie lorsque ces pratiques ont des conséquences mortelles ».

C’est fort de ce constat que l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, le 20 décembre 2012, la résolution A/RES/67/146 par laquelle elle engage les Etats, le Système des Nations unies, la société civile et tous les acteurs concernés à continuer de célébrer, le 6 février, la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des MGF. Cette journée offre l’opportunité d’intensifier les campagnes de sensibilisation et à prendre des mesures concrètes contre les MGF.

Mais pour l’instant, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) codirigent un programme mondial visant à « transformer une norme qui a trop longtemps normalisé la violence systémique à l’égard des filles et des jeunes femmes, en une norme dans laquelle elles exercent une autonomie sur leur propre corps ».

Après quatre années de mise en œuvre (ndlr : 2014-2017), le programme a enregistré des progrès significatifs. Plus de 24,6 millions de personnes ont déclaré publiquement l’abandon des MGF, quelque 3,3 millions de femmes et de filles ont eu accès aux services de prévention, de protection et de soins dans seize pays.

Dans le même temps, le Burkina Faso s’est doté de lois nationales portant, l’une, sur la santé de la reproduction et, l’autre, relative à l’interdiction de la pratique des MGF, en plus des dispositifs juridiques généraux relatifs aux droits humains. Elles sont entrées en vigueur depuis 2017. Cependant, des défis demeurent dans la perspective de la tolérance zéro d’ici 2030, un des objectifs de développement durable fixés par l’ONU. Endiguer un tel phénomène est un travail de longue haleine qui nous incombe à tous.

Aïssata laure G. Sidibé
Lefaso.net
Crédit photo : Humanium.org

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