Ouagadougou le 15 juin, Ziniaré le 16, Dori le 17, Koudougou le 18, Dédougou le 19 et enfin Bobo Dioulasso le 20 juin, tel est le circuit de la caravane. Pour le parcourir, une trentaine de participants dont une vingtaine de journalistes et communicateurs issus des médias et une troupe de théâtre ont été mobilisés. L’ossature de la caravane repose sur trois points. Il s’agit des communications en rapport avec l’état des lieux des violences à l’égard des femmes et des filles (VEFF), une projection cinématographique portant sur un thème particulier des VEFF par la troupe théâtrale « la parole » et des échanges d’une durée de deux heures pour permettre aux caravaniers de poser des questions, d’échanger et de s’imprégner des actions menées pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles. A la fin de la caravane, il sera produit un bilan de réalisation des travaux qui rend compte des résultats atteints, à travers le rassemblement des exemplaires des productions des participants publiées ou diffusées dans leurs organes de presse respectifs.

Dans son discours de lancement de la caravane, la secrétaire générale du ministère de la Promotion de la femme et du genre (MPFG), Nathalie Sandwidi a expliqué que la violence contre les femmes est peut-être universelle mais elle n’est ni « normale » ni « inévitable ». Trop souvent banalisées ou passées sous silence, ces violences trouvent leurs sens dans les mariages forcés ou précoces, les coups et blessures, des mutilations génitales féminines, l’exclusion, le lévirat. En vue d’éliminer ce mal, a-t-elle dit, le gouvernement a mis en place un programme conjoint de lutte contre les VEFF sur la période 2014-2015. « Ce programme contribue à la mise en place en œuvre de la Politique Nationale Genre conduite par le MPFG et intervient dans six régions du Burkina identifiées comme des terreaux fertiles à la prévalence de ces types de violences : le sahel, le plateau central, les haut-bassins, le centre, le Centre-Ouest et la Boucle du Mouhoun ». Par ailleurs, elle a signifié que c’est dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme que le MPFG a jugé nécessaire de mettre à contribution les hommes et femmes de médias, en initiant cette caravane de presse. « Vous avez la lourde mais noble mission d’informer et sensibiliser vos auditeurs, lecteurs, téléspectateurs des six régions que vous aurez à parcourir, sur ces graves atteintes à la dignité de la femme » a laissé entendre Mme Sandwidi.

Pour marquer véritablement le début des activités, les Hommes de médias ont eu un avant-gout de la communication de Philomène Kafando qui a succinctement présenté son plan de présentation. Elle définit la violence comme tout fait de nature à inspirer une crainte telle que la victime donne son consentement à un acte que, sans cela, elle n’aurait pas accepté. Du reste, Mme Kafando a énuméré différentes formes de violences, à savoir les violences physiques, morales, sexuelles, culturelles et religieuses, économiques et politiques. Dans la même lancé, elle a fait motion des causes des violences faites aux femmes et filles en passant par les conséquences pour aboutir aux instruments juridiques.

Le passage de la Région du centre a pris fin avec la présentation cinématographique de la troupe « la parole » sur les grossesses non désirées en milieu scolaire.

Aïssata laure G. Sidibé (Stagiaire)
Lefaso.net