C’est une cérémonie, au cours de laquelle les enfants ont gratifié les invités et leurs parents de ballets, de chants, mais surtout de mets qui a marqué la fin de camp vacances cuisine 2014. Pour le Ministre, Alain Zoubga,ce fut « un plaisir mais aussi une découverte ». Un camp à travers lequel lecercle de la bonne cuisine, organisateur du camp a trouvé nécessaire vue le contexte de raréfaction des ressources d’eau et d’électricité,d’impliquer les enfants, qui sont le devenir du Burkina, dans les enjeux liés à ce gaspillage. Une initiative d’un grand intérêt dans la mesure où la cuisine est l’endroit où l’on gaspille souvent le plus d’eau, explique Jocelyne Vokouma, marraine du camp. L’objectif étant d’inculquer les bons réflexes qui permettent de parvenir à une économie de ces ressources.

Camp vacances cuisine pour la promotion de l’art culinaire burkinabè

Mlle Milena Ouédraogo en prenant la parole au nom de ses camarades a souligné le fait qu’ils s’attendaient en venant à ce camp, à apprendre la cuisine occidentale. Une remarque confirmée par Flore Yaméogoqui explique qu’ils étaient venus avec l’envie de faire surtout de la cuisine internationale. Mais c’est un programme qui s’oriente autour de la gastronomie burkinabè qui leur a été proposé. Ce ne fut pas pour autant une déception pour les participants qui disent avoir vécu une expérience agréable. Et le programme a été satisfaisant pour les enfants, souligne Flore Yaméogo. Ainsi, ce sont des mets comme des galettes, du babenda, du gaonré, de la pizza, du couscous sénégalais, de la farine de maïs au gras, du riz au vermicelle, de la salade des vacances que les participants ont appris à faire. Et désormais, c’est à la famille que Mlle Milena Ouédraogo, à l’instar de ses camarades de camp, compte faire bénéficier de ses nouvelles connaissances en matière d’art culinaire, mais aussi en matière d’hygiène, de gestion et d’économie des ressources d’eau et d’électricité.

Camp vacances cuisine va au-delà de l’apprentissage en cuisine

Pour la marraine, ce camp est une activité digne d’intérêt socioculturel. Et pour cause, il s’agit « d’un regroupement d’enfants, pas pour crier et s’amuser, mais pour apprendre la vie tout court », soutient M. le Ministre. C’est aussi un cadre où ils s’imprègnent des conditions d’hygiène. A ce propos, Flore Yaméogo souligne le fait que les difficultés sont venues du fait qu’ils n’aiment pas les tâches qui sont connexes à la préparation à savoir le nettoyage du plan de table ou des marmites. Par ailleurs, la valeur de ce camp pourrait se retrouver dans cette conception de Madame Vokouma qui considère que « la cuisine rend l’homme autonome vis-à-vis de la société et lui donne l’occasion de partager avec la communauté, parce que le produit fini de la cuisine c’est le repas ».

Martiale ZONGO

Lefaso.net