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Enseignement supérieur : L’Association pour un développement durable (ADD) remet des bourses à 50 étudiants

mercredi 16 octobre 2019

L’Association pour un développement durable (ADD) a procédé, le dimanche 13 octobre 2019, à une remise de bourses à des étudiants au sein de la paroisse Saint-Camille de Ouagadougou. La cérémonie a connu la présence effective des responsables de l’Ecole supérieure de commerce de Ouagadougou ; de Sabine Sanou, marraine de la cérémonie ; de Marcel N’Do ; du Père Bernard Nana et de Pierre Dambré, président de l’Association Jeunesse debout.

Les retards ont fini par créer un chevauchement des années académiques dans les universités publiques du Burkina Faso. Beaucoup de personnes voudraient bien étudier dans les universités privées, mais elles sont handicapées par le manque de moyens face au coût élevé des frais de formation. Les candidats aux études supérieures sont donc contraints de s’inscrire à l’université publique malgré les effectifs pléthoriques et le chevauchement des années. Ainsi, on assiste à des inscriptions publiques sans issue, un rendement qui laisse à désirer, toutes choses qui ternissent l’image de notre système universitaire national.

C’est forte de ce constat que l’Association pour un développement durable (ADD) a eu l‘ingénieuse idée d’octroyer des bourses pour des études dans les universités privées conventionnées et reconnues par le CAMES.

Ces bourses sont des bons de réduction de 50% des frais de formation. Cinquante bourses ont été remises à cette cérémonie du 13 octobre, et 50 autres bourses sont encore disponibles.

Cette action est le fruit d’un partenariat entre l’ADD et l’Ecole supérieure de commerce de Ouagadougou (ESC). C’est Marcel N’Do, concepteur de l’initiative, n’a pas manqué de partager l’expérience d’une bourse qui lui a permis d’étudier dans le contexte social et financier qui était le sien, depuis le lycée. Il a profité de l’occasion pour lancer un appel aux heureux du jour de participer plus tard, après leurs études, à cet élan de générosité, de solidarité et de partage qui ouvre de meilleures perspectives pour les futurs bâtisseurs de la nation.

Pour le Père Bernard Nana, accompagner cette initiative d’un ami répond à sa vocation d’homme, de chrétien, de religieux et de prêtre dans le monde et dans l’Eglise catholique. Il compte mobiliser, dans le futur, les opportunités de ressources d’ici et d’ailleurs pour que les universités privées burkinabè puissent accueillir des étudiants désireux d’apporter leur pierre au développement en étant de très bons cadres formés sur place. Le Père est convaincu que le Burkina Faso regorge d’hommes et de femmes généreux capables de soutenir cette initiative techniquement et financièrement.

Les bourses en appui aux frais de formation uniquement vont de 200 000 à 425 000 francs CFA pour chaque étudiant, en fonction du niveau d’inscription (licence ou master). Elles permettront aux personnes désireuses de poursuivre les études supérieures, mais qui n’ont pas les moyens suffisants, de bénéficier d’une formation de qualité dans une des universités privées. Pour cette première édition, c’est l’ESC de Ouagadougou qui accueille les bénéficiaires.

Sabine Sanou, la marraine de la cérémonie, n’a pas manqué de prodiguer des conseils à ses filleuls. Aussi, elle a saisi l’occasion pour remercier les organisateurs pour la confiance placée en sa personne. « Je ne peux que me réjouir de cette noble idée et je loue l’initiative. A mes filleuls, je dis félicitations pour cette chance et je les exhorte au travail et à la discipline pour parvenir à leurs ambitions », a-t-elle affirmé. Dans la même lancée, Ousmane Paré, directeur administratif de l’ESC, s’est réjoui d’accueillir des étudiants. « Nous attendons d’eux le travail et le sérieux », a-t-il lancé.

Quant aux personnes qui ont octroyé ces bourses, rien ne leur rendra heureux que des résultats positifs. En guise de reconnaissance à ces bonnes volontés, les bénéficiaires ont promis de bien travailler pour que cette bourse ne soit pas un cadeau jeté à la poubelle. « C’est une renaissance d’espoir », a dit Roger Dakouré qui vient d’obtenir une bourse pour un master en management des projets. Timothée Bakouan, inscrit en première année de licence en droit, ne dira pas le contraire. Il avait suspendu ses études après le Bac. Cette opportunité de la bourse fera de son rêve une réalité désormais.

Ce projet est initié à l’attention de toute personne désireuse de poursuivre ses études supérieures, mais limitée par les moyens financiers pour supporter le coût des études.

Pour les initiateurs, la bourse n’a pas de religion. « Que tu sois musulman, protestant, catholique, athée, animiste, la bourse est ouverte à tous » [voir la composition du dossier de demande à la fin de l’article].

En se réjouissant de la réussite de la tenue de cette cérémonie de remise de bourses, les initiateurs invitent les partenaires potentiels et toutes les personnes de bonne volonté à s’engager pour cette cause sociale. Par ailleurs, ils invitent le gouvernement à intégrer cette initiative dans ses programmes d’activités, afin d’aider les étudiants et de désengorger les universités publiques.

P. M. OUEDRAOGO


Composition du dossier pour l’année 2019-2020

1-Une demande saisie adressée au "Comité Ad hoc bourses ESC" précisant la discipline, le diplôme recherché et le cours (jour, soir, ou en ligne) - adresse complète (téléphone et E-mail) du/de la candidata(e)/ 1 page maximum

1. Une photocopie non légalisée de la CNIB ou de sa carte d’identité nationale ou du passeport

2. Autres photocopies non légalisées de pièces à joindre :

Nouveaux bacheliers : une copie d’attestation d’admissibilité et de relevé des notes
Anciens bacheliers : une photocopie des derniers relevés de notes des derniers bulletins académiques ou une copie du diplôme en cours de validité.
Pour les professionnels : un CV et le diplôme de base pour postuler à la filière choisie

3. Une lettre de motivation du candidat

4. Une lettre de recommandation provenant d’une des personnes morales ou physiques suivantes de son choix. Lettre attestant que le candidat ne peut pas subvenir seul à ses propres frais de formation au regard de sa situation économique ou sociale :

une structure du ministère de la solidarité nationale et de la famille,
Un évêque, un prêtre, un religieux ou une religieuse
Un laïc engagé au sein de la paroisse : le bureau CPL, bureau de la CCB, ou président du bureau paroissial des jeunes)

5. Une lettre d’engagement de soi-même, ou d’une ou de plusieurs personnes se portant garantes de compléter les autres frais de formation et d’inscription.
6. Une somme de 500Fcfa non remboursable pour l’examen du dossier

Informations générales - Phase 2

 50 bourses sont toujours disponibles [50% des frais de formation offerts gratuitement.]

 Lieu de dépôt des dossiers : secrétariat n°2/ église de la paroisse saint Camille (voir Mlle Emma POGROYA) aux jours et heures ouvrables ou auprès du Père Nana Bernard (Tél. 71 14 66 41) sur RDV à son bureau à l’église St. Camille près du secrétariat.

Date Limite des inscriptions : au plus tard le 30 novembre 2019 pour les masters et le 5 novembre pour les licences.

- Filières BTS et Licences : Droit, Finance comptabilité, Economie, Transport et logistique, Banque et micro finance, Commerce international, Management des projets, Communication d’entreprise, Gestion des ressources humaines, Marketing et gestion commerciale, Informatique de gestion.

- Filières Master 1 et 2 : Sciences et Techniques comptables et financière - Audit et contrôle de gestion ; Banque et Assurance, Commerce international, Management des projets, Gestion des ressources humaines.

NB - Tous les nouveaux bacheliers remplissant les conditions du FONER auront leurs dossiers montés au sein de l’école supérieure. Par conséquent, ils ne sont plus obligés de s’inscrire à l’Université de Ouagadougou pour le FONER.

Autres contacts utiles : Dambré Pierre : 71 00 03 43 / N’Do Marcel : 62 84 37 42.

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