La femme, a-t-elle raté son rendez-vous avec les nouvelles technologies de l’information et la communication ? A cette question, on est tenté de répondre par l’affirmative. A l’évidence, c’est le moins qu’on puisse dire au Burkina Faso même si la réalité peut être autre sous d’autres cieux. Comme l’éducation – notamment- l’accès aux soins sanitaires, l’accès à la terre… la femme au Burkina peine à gagner la lutte. Elle qui est, jusque-là, une proie des violences sexuelles tels que les viols, les incestes, les mariages forcés, le lévirat… semblent ne pas avoir encore pris son rendez-vous avec les nouveaux outils de technologie et de la communication (TIC). L’heure du numérique n’est donc pas une urgence pour des femmes au Faso. Et même si c’est le cas, encore faut-il qu’elle ait un niveau d’instruction plus ou moins élevé à même de lui permettre d’être avec en phase avec les mutations de la technologie. Combien sont-elles cependant à être allé, ou continue d’aller à l’école ?
En effet, les chiffres de la scolarisation des filles parlent d’eux même. Environ 45% de fille au Burkina Faso n’ont accès à l’éducation. Pas étonnant ! Pourra-t-on dire ?
Un taux en dessous de la moyenne qui montre que beaucoup d’efforts restent encore à fournir pour l’éducation des jeunes-filles. L’avènement et l’utilisation des TICs est aujourd’hui plus qu’une réalité. Facebook, twitter, blog, viadeo, lindkln..., sont entre autres dérivés de la révolution du numérique. Il en est de même pour les outils de communication. Du téléphone portable au Ipad en passant par les tablettes de toute sortes et de toute marques, avec de la connexion internet, il y a de quoi s’offrir pour avoir le monde à ses pieds.
Des femmes au Faso n’ont malheureusement pas les moyens d’offrir ces outils. Encore faut-ils qu’elles sachent à quoi servent ces outils. Le fait, n’est pas en outre si criard.
Sur des réseaux sociaux, des femmes éclairées à l’image des politiciennes et bien d’autres cadres sont actives et n’hésitent pas poster leur avis sur l’actualité. Signe alors d’une véritable libération de l’autre moitié du ciel, qui autrefois n’avait même pas droit à la parole.
Certaines, non moins éclairées s’en servent également avec, certainement beaucoup de risque. Il n’est pas, en effet, rare d’entendre des témoignages d’abus sexuel ou de confiance sur l’autre moitié du ciel à la suite d’une rencontre virtuelle, principalement sur Facebook, Twoo ou encore 123love…
Les femmes à l’heure du numérique, un espoir bien nourrit pour l’atteinte des objectifs d’autonomisations, d’émancipations, et de lutte contre la pauvreté… Il reste maintenant à sensibiliser pour une bonne et optimale utilisation lorsqu’on sait les innombrables victimes (surtout au niveau des femmes) que les Tics ont fait enregistrer ces dernières années. Et continue malheureusement d’en enregistrer.
Bassératou KINDO
Lefaso.net